Devant le rayon chaussures du showroom CJ WORK de Villeurbanne, Matthieu, chef d’équipe logistique, hésite. D’un côté, une basket S1 ultra-respirante dont la légèreté promet de soulager ses caristes ; de l’autre, une chaussure S3 hydrofuge bardée de technologies antiperforation. Faut-il privilégier le confort quotidien ou se prémunir contre le clou sournois ? Comme Matthieu, beaucoup d’employeurs et d’artisans se retrouvent pris entre ces deux gammes emblématiques. L’objectif de ce guide est d’offrir une boussole fiable — fondée sur l’expérience terrain de CJ WORK — pour trancher sans regrets.

S1 et S3 : rappel des fondamentaux normatifs

Décrypter les lettres et les chiffres

La norme EN ISO 20345 sert de socle. Elle exige, quel que soit le code, un embout résistant à un choc de 200 joules. Ensuite :

S1 ajoute : talon fermé, propriétés antistatiques, absorption d’énergie au talon et semelle résistante aux hydrocarbures.

S3 reprend le pack S1, puis complète avec : tige hydrofuge, plaque anti-perforation, semelle cramponnée certifiée SRC (adhérence sur surfaces céramique + acier huilé).

En clair, la S3 est une S1 « sur-vitaminée ». Mais ce supplément technologique est-il indispensable dans chaque atelier ? Pas toujours.

Comfort vs Protection : le duel au quotidien

Poids et fatigue locomotrice

L’étude biomécanique menée par le bureau R&D CJ WORK montre qu’un kilo cumulé au bout des pieds équivaut, en fin de poste, à soulever un pack de vingt-quatre kilos. Les baskets S1 oscillent autour de 540 g l’unité, contre 680 g pour la majorité des S3. Sur une journée à 12 000 pas, l’écart devient sensible : c’est la différence entre terminer la tournée avec le dos souple ou boucler la boucle en traînant des talons lourds.

Respirabilité et climat interne

La maille 3D des gammes S1 laisse circuler l’air — précieux dans un entrepôt à 28 °C — alors que la membrane hydrofuge S3, même de dernière génération, retient davantage la chaleur. Un préparateur de commandes courra moins le risque d’ampoules avec une S1 bien ventilée. À l’inverse, le couvreur exposé au brouillard matinal appréciera la barrière déperlante de la S3.

Sensations de flexion

Grâce à l’intercalaire textile souple, certaines S3 modernes se rapprochent des S1 en flexibilité. Pourtant, la plaque anti-perforation induit toujours une raideur résiduelle au niveau de l’avant-pied. Pour les métiers de précision — pose de plinthes, câblage de tableaux électriques — cette différence de ressenti peut influer sur la dextérité.

Analyse par environnement de travail

Zones sèches et propres : royaume de la S1

Dans les ateliers d’assemblage électronique de la Techno-Pôle lyonnaise, le sol est lisse, balayé et exempt de débris coupants. Le risque majeur ? La fatigue statique et l’éventuelle décharge électrostatique. Les modèles S1 équipés de semelles ESD dissipent l’électricité et restent mousseux sous le talon. Résultat : moins de micro-arrêts pour mal de dos, productivité linéaire.

Chantiers extérieurs et BTP : la S3 sans discussion

Entre fers à béton qui dépassent et planches cloutées, l’ennemi n’est pas la sueur : c’est la perf’ (la perforation). Ici, la plaque anti-clou S3 fait figure de police d’assurance. Les couvreurs, maçons gros œuvre et terrassiers troquent volontiers le poids supplémentaire contre la tranquillité d’esprit d’un plantage de vis évité.

Logistique mixte : le compromis dépend du sol

Un entrepôt sec ? S1 gagnante. Un hub agro-alimentaire avec zones frigo et docks gras ? La semelle nitrile SRC des S3 adhère mieux sur film huileux et sur rampes d’accès métalliques. L’astuce CJ WORK : équiper les équipes de jour en S1 et stocker une flotte de S3 partagée pour les tournées extérieures arrosées.

Étude de cas : avant/après CJ WORK

Avant : PME de e-commerce, 35 préparateurs, chaussure S3 standard ; plaintes de chaleur, 12 % d’ampoules, 4 arrêts de travail pour lésion du tendon d’Achille.
Audit CJ WORK : sols propres, pas de perçage, climat ambiant 26 °C.
Après : bascule vers S1 ESD 560 g + flotte S3 mutualisée pour expéditions extérieures. Résultats en six mois :

Ampoules divisées par trois.

Aucun arrêt maladie pied/tendon.

Budget chaussures : – 18 % malgré l’achat simultané des deux gammes.

Budget : vrai coût d’achat vs coût d’usage

Une S1 coûte en moyenne 15 % de moins qu’une S3. Mais le calcul doit intégrer deux paramètres :

  1. Durée de vie : dans un atelier sec, la S1 survit autant qu’une S3, parfois plus (moins de délamination de membrane).
  2. Taux de port effectif : une chaussure portée 100 % du temps protège mieux qu’une S3 que l’on délaisse « pour souffler un peu ».

Sur huit clients audités, CJ WORK a mesuré qu’un sur-équipement systématique S3 pouvait grever de 12 000 € le budget annuel d’EPI sans réduire davantage les accidents.

Check-list décisionnelle CJ WORK

  1. Question

    Orientation S1

    Orientation S3

    Sol propre, sec et balayé ?

    ✔️

    Présence d’hydrocarbures, eau, boue ?

    ✔️

    Risque de perforation (clous, ferraille) ?

    ✔️

    Cadence marche > 10 000 pas ?

    ✔️

    Besoin ESD (cartes, capteurs) ?

    ✔️ (S1 ESD)

    ✔️ (S3 ESD)

    Budget serré tout en respectant la norme ?

    ✔️

    Synthèse rapide : S1 = confort + économie ; S3 = protection terrain accidenté.



Entretien : allonger la vie, quelle que soit la norme

  1. Brossage sec chaque soir : poussière évacuée, grip conservé.
  2. Semelles intérieures sorties : l’humidité s’évapore, adieu bactéries.
  3. Séchage naturel : un radiateur tue les colles.
  4. Spray déperlant trimestriel pour les S3 hydrofuges : surface lotus retrouvée, poids d’eau évité.

Avec ces gestes, CJ WORK observe un gain moyen de quatre mois sur la vie utile, S1 et S3 confondues.

Évolutions 2025 : vers des frontières qui s’estompent

La version 2024 de la norme a introduit la mention LG (Light Grip), renforçant l’adhérence. Les fabricants planchent sur des embouts carbone-graphène encore plus légers. On voit poindre des S3 sous la barre des 600 g — soit le poids actuel d’une S1 milieu de gamme. Cela dit, tant que la plaque anti-perforation restera obligatoire en S3, la flexibilité différera toujours un peu. À surveiller : les mousses PU à micro-bulles azote, déjà testées par CJ WORK sur ses prototypes, capables de réduire le poids sans rogner l’absorption d’énergie.

Conclusion

Choisir entre S1 et S3, c’est arbitrer entre confort et exposition aux risques extérieurs. Dans un atelier sec, la S1 respire, allège la marche et préserve le budget. Sur chantier ouvert ou sol incertain, la S3 verrouille la sécurité sans discussion. La meilleure stratégie ? Un inventaire objectif des postes — sol, cadence, perforation, humidité — suivi d’un mix calibré : S1 pour la base, S3 pour les zones rouges, flotte commune pour les imprévus.

CJ WORK vous aide à objectiver ces critères — audit terrain, tests comparatifs, stock régional en 24 h — pour que Matthieu, vous, et tous les décideurs, ne choisissiez plus les yeux fermés, mais le pied léger… ou blindé quand il le faut. Besoin d’un devis comparatif ou d’un test longue durée ? Contactez CJ WORK dès aujourd’hui : vos équipes marcheront droit, votre budget aussi.